L’insaisissable

Mathieu Andrieux

Photographie

Ce travail est né d’un questionnement existentiel sur l’aspect éphémère de la vie ainsi que sur les liaisons entre l’être humain et le monde. «Nous jouons avec des choses qui disparaissent, note Cartier-Bresson, et, quand elles ont disparu, il est impossible de les faire revivre. Pour nous, ce qui disparaît, disparaît à jamais : de là notre angoisse et aussi l’originalité essentielle de notre métier.» Dès les premières plaques argentiques, la photographie a fixé une portion de temps, qui s’est mué en matière. De même, ici, la temporalité est exprimée par la fixation du mouvement en séquences photographiques. La photographie d’un mouvement permet de figer des choses indiscernables à l’œil nu. En mouvement le corps exprime toute cette lutte entre les forces exercées par l’univers. Le saut les met en lumière. Le corps s’émancipe de son contact terrestre tout en témoignant de la contrainte qu’exerce l’attraction terrestre sur lui. J’ai voulu capter ces moments instables qui correspondent à des états de passages. J’ai déterminé un espace hors des contraintes sociales et de l’environnement physique, j’y ai capté des mouvements fugaces et éphémères, afin de créer des images allégoriques de la notion d’insaisissable.

en mouvement le corps exprime cette lutte entre des forces contraires

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